Salle 2, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

L’un des fondements les plus élémentaires du vivre-ensemble, le rapport à la Terre, s’exprime à travers la langue. Le rapport à la terre est pour les peuples amérindiens l’indice d’une appartenance identitaire et il implique la reconnaissance des droits des peuples autochtones à disposer de leurs territoires. Mais il définit aussi un espace socio-politique où viennent s’ancrer des liens de solidarité entre humains et avec des êtres collectifs existants – animaux, plantes, lieux et esprits. Ce sont ces cosmovisions et ces liens d’attachement des peuples à un territoire vivant qui demandent aujourd’hui à être reconnus. Les langues amérindiennes expriment un rapport cosmopolitique à l'existence. Dans les conflits liés à la colonialité, portant sur l’appropriation des ressources, des savoirs et des territoires, peu de place est laissée à la reconnaissance des relations multiples que les peuples amérindiens établissent au sein de ces territoires vivants. 

Joziléia Kaingang

Née dans la terre autochtone Guarita, dans la municipalité de Tenente Portela, Rio Grande do Sul, Brésil. Elle est géographe, enseignante et docteure en anthropologie sociale de l'Université fédérale de Santa Catarina (UFSC). Entre 2016 et 2020, elle a été coordinatrice pédagogique et enseignante de la Licence interculturelle autochtone de la forêt atlantique méridionale. Elle est également activiste pour les droits des femmes autochtones et cofondatrice de l'Articulation nationale des femmes guerrières ancestrales (ANMIGA). Depuis le début de l'année 2023, elle est cheffe de cabinet du Ministère des peuples autochtones (MPI).

Capucine Boidin

Elle est historienne et anthropologue, professeure à l'IHEAL (Institut des Hautes Études d'Amérique Latine) – Sorbonne Nouvelle, chercheure au CREDA UMR 7227. Elle est actuellement vice-présidente de recherche à la Sorbonne Nouvelle. Capucine Boidin est spécialiste des langues Mbya-Guarani (Tupi). Elle a notamment dirigé un projet consacré aux langues générales amérindiennes (Langas 2011-2016) et enseigné la langue guarani à l’INALCO. Elle est chercheuse associée à l'équipe d'anthropologie linguistique du Laboratoire d'Anthropologie Sociale (LAS). Elle a publié Guerre et métissage au Paraguay. 2001-1767 (Presses Universitaires de Rennes 2011).

Mairu Hakuwi Kuady

Autochtone du groupe Iny – Karajá. Mairu Hakuwi Kuady est diplômé en relations internationales de l'Université fédérale du Tocantins (2020). Il a participé au programme d'éducation de tutorat – Conectando Saberes (PET) UFT (2016-2020). Il est membre de l'Observatoire des droits et politiques autochtones (OBIND) de l’Université de Brasilia (UnB). Il a participé au programme de développement du leadership noir et autochtone gène à l'IDBR et a été boursier du programme de bourses autochtones (ACNUDH). Il est chercheur à l'Institut des politiques relationnelles et à Armazém Memória – Centre virtuel de référence autochtone. Mairu Hakuwi Kuady est titulaire d'un master en droit de l'UnB et doctorant en droit dans la même université. Il bénéficie d'une bourse de mobilité du Programme Guatá de l'Ambassade de France au Brésil et effectue un séjour de recherche à l'université Paris 8 Paris-Vincennes. Il a travaillé comme coordinateur territorial du projet Ilha do Bananal+ avec les peuples Iny Karajá, Javaé et Awã et comme professeur bénévole d'Inyrybè, la langue maternelle du groupe Iny Karajá.

Intervenant(s)

Joziléia Kaingang

Géographe, enseignante et docteure en anthropologie sociale de l'Université fédérale de Santa Catarina (UFSC)

Capucine Boidin

Historienne et anthropologue, professeure à l'IHEAL (Institut des Hautes Études d'Amérique Latine) - Sorbonne Nouvelle, chercheure au CREDA UMR 7227

Mairu Hakuwi Kuady

Diplômé en relations internationales de l'Université fédérale du Tocantins, membre de l'Observatoire des droits et politiques autochtones (OBIND) de l’Université de Brasilia (UnB)