Résumé
« Dans l’homme, la seule chose qui pèse, c’est l’œil irrassasiable », dit Pascal Quignard. Comment regarde-t-on une image en pensant à l’horizon du travail ? Regarder c’est déjà peindre, et il y a tant de manières d’envisager les images désormais que les collectionner est une façon neuve de mettre le monde à distance. Mieux le décrire en ne se concentrant que sur des fragments, tel est l’enjeu, puisque le monde est discontinu.
Ainsi Damien Cadio parlera de l’atlas comme objet singulier mais concret du quotidien de l’atelier, comme lieu de la rêverie d’expositions à venir et du tableau idéal, fantasmé. Il racontera aussi comment le passage à l’acte, le fait de peindre constitue le moment fragile, chemin risqué, aventureux de l’existence éventuelle du tableau, c’est-à-dire ce qui dans la pratique de la peinture résiste aux projets, au langage, au contrôle, au pouvoir.