Ce dernier cours de l’année a prolongé le cours précédent. Un développement final a été consacré au pouvoir prédictif du Worldwide Gallup Survey, qui agrège les sondages menés en 2013-2016 dans 156 pays, auprès d’un total de 587 000 personnes de 15 ans ou plus, représentatives de 98 % de la population adulte dans le monde (affirmation étayée par une annexe détaillée par pays).
Cette compilation donne lieu au calcul d’un indice très médiatisé de « migration potentielle », le potential net migration index, qui exploite la question suivante : « Dans l’idéal, si vous en aviez l’occasion, aimeriez-vous vous fixer de façon permanente dans un autre pays, ou bien préfèreriez-vous continuer de vivre dans votre pays ? » (Ideally, if you had the opportunity, would you like to move permanently to another country, or would you prefer to continue living in this country?). « Si oui, dans quel pays ? » (Une seule réponse possible).
Il s’avère ainsi qu’à l’échelle mondiale, autour des années 2013-2016, 14 % des adultes aimeraient émigrer, soit 710 millions de migrants potentiels. L’inclusion de l’année 2017 a porté ensuite ce chiffre à 15 %. Les destinations préférées sont les États-Unis (147 millions de migrants, dont 19 millions depuis la Chine), le Royaume-Uni (35 millions), le Canada (36 millions), la France (32 millions), l’Australie (30 millions), l’Arabie saoudite (25 millions), l’Allemagne (28 millions), l’Espagne (20 millions).
Toujours « dans l’idéal », 34 % des adultes subsahariens souhaiteraient quitter leur pays, dont un tiers vers les États-Unis, 14 % vers un autre pays d’Afrique subsaharienne, 11 % vers le Royaume-Uni et seulement 6 % vers la France.