Résumé
Le nom d’Edmond Becquerel est aujourd’hui associé à la découverte, en 1839, de l’effet photovoltaïque, grâce à la production d’un courant électrique par l’action de la lumière sur un métal recouvert d’un sel d’argent plongé dans un électrolyte. Pour ses contemporains, il fut bien plus que l’auteur de la description de cet effet alors sans interprétation et sans application énergétique. C’est dans le contexte de la naissance de la photographie que Becquerel construisit l’appareil qui utilisait cet effet destiné à préciser l’action chimique de la lumière. Ses qualités d’expérimentateur en électricité et sur les propriétés de la lumière, d’inventeur d’instruments, de passeur entre la physique, la chimie, la météorologie et la médecine, et enfin son implication dans ce qu’on appelle à l’époque « les applications de la physique aux arts et à l’industrie » permettent de mettre en avant le rôle, au XIXe siècle, de la physique expérimentale et de l’industrie de précision dans l’innovation technologique.