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Présentation de la chaire
Créée en partenariat avec l'agence nationale Santé publique France, la chaire annuelle Santé publique est destinée à encourager l'excellence de la recherche et le débat intellectuel au meilleur niveau sur les questions de santé publique.
Prévention nutritionnelle des maladies chroniques : de la recherche à l’action de santé publique
Au cours d’une vie, nous ingérons environ 30 tonnes d’aliments et 50 000 litres de boissons. Les milliers d’études épidémiologiques, expérimentales et cliniques publiées ces cinquante dernières années ont permis de lever – en partie – le voile sur l’impact de ces aliments et leurs composés bioactifs sur notre santé. La nutrition, englobant au sens large l’alimentation et l’activité physique, est aujourd’hui reconnue comme un des principaux facteurs modifiables intervenant dans le déterminisme des maladies les plus répandues dans le monde industrialisé : obésité, cancers, maladies cardiovasculaires, diabète… Au niveau mondial, une alimentation déséquilibrée est un des principaux facteurs de risque de mortalité, avec environ 1 décès sur 5, et des problématiques nutritionnelles très contrastées selon les pays du globe. La nutrition regroupe un ensemble de facteurs de risque ou protecteurs modifiables, autant de leviers actionnables au niveau individuel et collectif pour améliorer la santé des populations et contribuer à réduire les inégalités sociales. Ce cycle de conférences aborde les concepts et enjeux actuels en nutrition de santé publique : comment sont établis les niveaux de preuve ? Quels sont les apports scientifiques des grandes études épidémiologiques françaises de ces dernières décennies ? Au-delà des connaissances établies (sur l’alcool, le sel, les fibres, etc.), de nombreuses questions demeurent quant à l’impact sur la santé à long terme, de l’homme et de la planète, de facteurs de risque émergents (procédés de transformation industriels ou domestiques, mélanges d’additifs alimentaires, résidus de pesticides, jeûne, compléments alimentaires…) Comment démêler le vrai du faux entre réelles connaissances scientifiques et « fake news », dans un domaine qui fait couler beaucoup d’encre et qui fait l’objet d’importants intérêts économiques. Une fois identifiés les facteurs et comportements nutritionnels à promouvoir ou éviter, comment les surveiller au niveau des populations, et quelles mesures de santé publique (étiquetage, politiques de prix, régulation de la publicité…) mettre en place pour améliorer efficacement la prévention des maladies chroniques ?