Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
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De nombreuses expériences ont mis en évidence un « pseudogap » dans le spectre des excitations électroniques des cuprates supraconducteurs, dans le régime sous-dopé, et en dessous d'une température critique T* supérieure à Tc. La communauté scientifique s'interroge encore aujourd'hui pour savoir s'il est relié à la supraconductivité ou à une phase en compétition. Dans le premier cas, l'émergence de paires non condensées pourrait être responsable de la suppression des excitations électroniques. Jusqu'à présent, l'immense majorité des résultats concernant le pseudogap, ont été obtenus grâce à des sondes expérimentales essentiellement sensibles aux excitations à une particule. Nous avons donc réalisé une expérience de type Josephson°, pour mesurer directement la présence de paires de Cooper au dessus de Tc. Nous montrons ainsi que les fluctuations supraconductrices survivent dans une région limitée à une quinzaine de kelvins au dessus de Tc, bien en dessous de T*. Cette observation est difficilement compatible avec un scénario présentant la supraconductivité comme origine du pseudogap. De manière plus générale, nous discuterons du rôle des fluctuations dans la transition supraconductrice des cuprates. N. Bergeal et al, Nature Physics 4, 608 - 611 (2008).

Intervenant(s)

Jérome Lesueur

Laboratoire de Physique et d'Etude des Matériaux, UMR8213 ESPCI-CNRS-UPMC

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