Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
-

Des désoxyribo- et ribo-nucléosides chimiquement modifiés et dérivés de l’adénosine, la guanosine, la cytidine, la thymidine ou l’uridine, sont trouvés dans tous les types d’acides nucléiques. À ce jour, 26 nucléosides modifiés (non canoniques) ont été identifiés dans l’ADN et 107 dans l’ARN. Ils sont particulièrement abondants dans les ARN non codants, tels que les ARN de transfertet les ARN de ribosomes, notamment des métazoaires. En augmentant la diversité structurale des acides nucléiques, ils jouent un rôle important pour l’expression des gènes et la régulation fine de diverses fonctions des ARN, notamment de la traduction génétique. Ils contribuent aussi à la stabilité thermique et à la protection des acides nucléiques contre l’action des nucléases ainsi que l’agression des virus. Dans une cellule, le nombre et la diversité des enzymes requises pour modifier sélectivement certains nucléosides des ARN ou ADN, ainsi que pour générer la même modification mais en des sites distincts d’un acide nucléique est très élevée. Le problème est de comprendre : i) quand et pourquoi ces nombreuses enzymes ont émergé et évolué depuis que la vie est apparue sur terre ; ii) où elles sont localisées dans les cellules contemporaines (libres ou associées à d’autres composants cellulaires) et comment elles fonctionnent (mécanisme et spécificité).

Intervenant(s)

Henri Grosjean

Directeur de Recherches émérite à l'Université Paris Sud