Exceptionnellement le dernier séminaire aura lieu un vendredi.
Résumé
Les droits d’auteur, en Afrique subsaharienne, furent octroyés au « sujet inventé », du temps des colonies, d’après la norme romantique européenne du XIXe siècle. On est passé progressivement de l’auteur au service de Dieu, de la Cité, à l’auteur au service de lui-même (Edelman 2004). Quoi qu’il en soit, l’auteur est adossé à une économie, à une société et à une histoire propre. Comment se développe ailleurs ce personnage et ses droits ? Objet de débats passionnés déjà à domicile (Foucault 1994, Edelman 2004, Rahmantian 2011, Barber 1991, Diawara 2011), l’auteur surgit dans les ex-colonies d’abord, comme écrivain. Une fois dépiautée, la « boîte noire » (Latour 1999) appelée auteur, auteure ou autrice, qu’en reste-t-il dès lors que ses congénères, producteurs de textes oraux, envahissent la scène ? Comment vivent-ils deux phénomènes majeurs que sont la transformation de sa création en produit dont s’empare autrui sous le regard de l’État qui tente de légiférer.