Résumé
Si l’adaptation est un élément clef de l’évolution biologique, elle n’en constitue néanmoins qu’une composante. Nous parlerons de tout le reste. Il y a, d’une part, la dérive, le pendant aléatoire de la sélection naturelle, qu’il ne faut jamais sous-estimer. Il y a, d’autre part, le « bricolage de l’évolution », source de systèmes biologiques qui ne sont optimaux qu’à certains égards. Et il y a enfin, et surtout, la multiplicité des échelles d’individualité, donnant lieu aux conflits génétiques : ce qui est adaptatif pour mes éléments transposables ou mes mitochondries ne l’est pas nécessairement pour moi...