Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Les piles à combustible offrent une alternative aux énergies fossiles pour la production d’électricité. La nécessité d’utilisation de métaux rares, et trop facilement contaminés, pour catalyser les réactions de conversion de l’énergie chimique en énergie électrique, reste néanmoins un frein à un développement à large échelle. Pourquoi alors ne pas rechercher dans la nature des solutions moins couteuses et plus durables ? Au sein de micro-organismes, des enzymes sont identifiées qui s’avèrent être d’excellents biocatalyseurs de transformation d’un large panel de substrats utilisables comme combustibles et comburants. On définit ainsi une biopile à combustible, où ces enzymes remplacent avantageusement le catalyseur à base de platine à l’anode et à la cathode. Les premières biopiles enzymatiques reposaient sur des enzymes spécifiques de la dégradation et transformation de substrats présents dans les fluides physiologiques, glucose et oxygène en particulier. Les applications visaient l’alimentation électrique de dispositifs médicaux implantés. Ce type de biopiles a aujourd’hui atteint une maturité telle que des essais cliniques sont en cours.

Intervenant(s)

Elizabeth Lojou

Directrice de Recherche CNRS, Laboratoire de Bioénergétique et Ingénierie des Protéines, Marseille