Nous avons introduit les mesures expérimentales dans les presses avec enclumes à cellule de diamant, associées à partir des années 1990 avec les mesures in situ par diffraction des rayons X et autres méthodes possibles grâce à l’installation des presses dans les centres de synchrotrons. Nous avons décrit les méthodes théoriques ab initio qui connaissent récemment un grand essor grâce au développement de la puissance des ordinateurs. Les différentes méthodes de mesure s’accorderaient récemment avec une température relativement élevée du point de fusion du fer, autour de 6 000 K.
Les mesures expérimentales et théoriques s’intéressent également à la question de la phase cristalline stable du fer dans la graine (Hcp ou Bcc ?), ce qui a des incidences sur la nature de l’anisotropie, la partition des éléments légers entre la graine et le noyau externe, ce qui a une incidence sur la température à l’ICB (dépression de l’ordre de 500 K). Une partie du cours a été consacrée à une discussion de la nature des éléments légers dans la graine et le noyau externe et la nature des contraintes (cosmochimiques, physique des matériaux) qui permettraient de la préciser.
Parmi les questions non résolues à l’heure actuelle, il y a celle, importante, de la vitesse de cisaillement dans la graine : les mesures expérimentales et théoriques prédisent des vitesses plus élevées que celles observées par la sismologie, même après corrections diverses (anharmonicité etc., cf. Antonangeli et al., 2010).