Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
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Le troisième cours m’a permis de faire un point très exhaustif sur les stratégies des bactéries pathogènes qui leur permettent d’altérer les réponses immunitaires de l’hôte. Une grande partie des exemples traités a concerné la manipulation de laréponse innée, particulièrement de l’inflammation, dont le caractère puissamment bactéricide a sans doute représenté une pression sélective pour l’acquisition et le maintien de gènes codant pour des effecteurs à puissante activité anti-inflammatoire. en fait, il s’avère que la capacité de manipuler l’inflammation est une des caractéristiques fondamentales des bactéries pathogènes, ce qui met en valeur l’existence d’une véritable tension antagoniste de type Yin & Yang où le pathogène utilise et « antagonise » à la fois l’inflammation pour assurer le succès de son offensive infectieuse. Dans de nombreux cas, cette manipulation est due à des effecteurs sécrétés ou injectés par la bactérie qui assurent des modifications post-traductionnelles (phosphorylation/déphosphorylation, ubiquitination, etc.) ciblées sur des molécules clés des cascades de signalisation pro-inflammatoires comme la voie NF-kappaB et la voie des MAPKinases. Des données récentes indiquent aussi l’existence d’effecteurs altérant la réponse adaptative.

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