Après deux ans d’évolution, la pandémie de Covid-19 poursuit sa progression planétaire. Des vagues, maintenant soutenues par l’apparition de variants génotypiques de SARS-CoV-2, se succèdent. L’accroissement de la transmissibilité du virus, sans exacerbation de sa virulence, semble marquer le profil de co-évolution homme-virus et tracer la « feuille de route » à venir de la pandémie… Cette adaptation conditionnera l’éventuelle « sortie » de la pandémie.
« Sortie » est un euphémisme cachant mal notre ignorance de ce que pourrait être un « arrêt » de la pandémie de Covid-19. S’arrêtera-t-elle d’ailleurs ?
Quel aura été le rôle de l’intervention humaine dans son évolution, particulièrement de la vaccination ? Quelle part d’inconnu laisse l’extraordinaire progrès scientifique dans ce domaine que Charles Nicolle appelait le « génie » des maladies infectieuses ? Faudra-t-il « apprendre à vivre » avec SARS-CoV-2 ?
Sur toutes ces questions lourdes de conséquences sanitaires, économiques, sociales, psychologiques, voire géostratégiques, que nous apprend l’histoire des grandes pandémies ?
Nous permet-elle de définir un cadre rationnel, une épistémologie de la finitude pandémique ?
