La deuxième leçon a donné l’occasion d’aborder les processions géographiques, nombreuses dans les temples égyptiens, notamment à l’époque gréco-romaine. Étant réservées au soubassement des murs, elles figurent en effet parmi les compositions les mieux préservées. Le contenu des inscriptions accompagnant les défilés des dieux Nils ou des déesses Sekhet est très varié : on y glane des informations sur les dieux régionaux, des mentions des principales villes et temples du nome, des informations hydrologiques et agricoles et, avant tout, une multitude d’allusions aux mythologies locales.
En se fondant sur quatre ensembles de textes, un à Philae, un autre à Dendara et les deux derniers à Athribis, la conférence s’est efforcée de révéler la richesse des informations mythologiques que peuvent livrer de telles sources, et cela malgré leur état de conservation parfois très médiocre. Les textes de ces défilés de divinités locales ne font certes que de très brèves allusions aux différents mythes, cultes et centres locaux, mais il reste toujours quelque information à glaner. Sa position dans la liste permettant de se faire une idée très précise des allusions, on a ainsi la possibilité de comparer les textes avec beaucoup d’autres, comme on a pu l’observer lors de cette conférence.