La question de l’origine des Primates a fasciné des générations de biologistes de l’évolution et de paléontologues, en partie parce que les primates diffèrent des autres mammifères de manière fondamentale, et en partie parce que les humains font partie intégrante des primates. Beaucoup des caractères anatomiques qui distinguent les primates des autres mammifères sont liés à un mode de vie arboricole. Ce mode de vie explique pourquoi les primates ont des ongles plutôt que des griffes sur leurs doigts et leurs orteils ; pourquoi ils possèdent des gros orteils opposables, semblables au pouce humain ; pourquoi leurs épaules, coudes, hanches et genoux sont grandement mobiles et leur permettent d’adopter une large gamme de postures dans un environnement tridimensionnel complexe. Les primates diffèrent également des autres mammifères par la nette prédominance de la vue sur l’olfaction. Cette prédominance a pour conséquence des orbites orientées vers l’avant et des champs visuels des deux yeux qui se recoupent largement, autorisant une vision stéréoscopique. Le cerveau des primates est plus important que celui de la plupart des mammifères. Les primates ont des espérances de vie relativement longues et, en général, ne donnent naissance qu’à un ou deux descendants, précoces dans leur développement. Compte tenu des multiples et importantes différences entre les primates et les autres mammifères, il est clair qu’un fossé anatomique et écologique sépare les primates de tous les autres êtres vivants. En conséquence, il y a peu de consensus sur la position des primates sur l’arbre évolutif des mammifères, sur le lieu de leur émergence, ou sur les formes de transition présentes dans le registre fossile.
15:30 à 16:30
Conférencier invité
Christopher Beard
15:30 à 16:30