La première conférence, après un rappel de l’histoire des recherches dès le milieu du xixe s. et des points forts de l’archéologie en Suisse (dendrochronologie, nécropoles celtiques du ve au iie s. av. J.-C., site éponyme de La Tène…), a insisté sur les phénomènes de continuité dans l’occupation du sol durant le Ier millénaire avant notre ère, de la fin de l’âge du Bronze au début de l’époque romaine. Si la présence d’un Helvète est attestée par un graffito à Mantoue vers 300 av. J.-C., on ne peut préciser son origine : sud de l’Allemagne selon certaines sources antiques (Tacite notamment), ou Plateau suisse si l’on s’appuie sur les données de l’archéologie ? La « culture matérielle » (rituel funéraire, costume, mobilier archéologique…) permet en revanche de distinguer au ier s. av. J.-C. les peuples alpins du Valais (Nantuates, Véragres, Sédunes, Ubères), des Grisons et du Tessin au sud des Alpes (Rhètes, Lépontiens), des Helvètes du Plateau suisse ou encore de leurs voisins de Genève (Allobroges) et de la région bâloise (Rauraques). L’archéologie du territoire attribué aux Helvètes, en suivant le Bellum gallicum de César, présente deux zones de concentration de trouvailles distinctes, l’une occidentale, que l’on est tenté d’attribuer au pagus des Tigurins et l’autre orientale, marquées par l’absence flagrante de témoins entre elles.
14:30 à 15:30
Conférencier invité
Non enregistré
Les Celtes, les Helvètes et leurs voisins
Gilbert Kaenel