Résumé
L’importance du corps dans les recherches d’Étienne-Jules Marey peut sembler une évidence : l’homme qui marche, le cheval au trot, l’oiseau et l’insecte en vol sont des objets privilégiés de la méthode graphique et de la chronophotographie. Au-delà de ce constat, le corps même du savant est un acteur central de l’expérience scientifique comme de l’analyse des résultats. En partant des pratiques concrètes de Marey et de ses collaborateurs, nous montrerons comment les dispositifs qu’ils mettent en place instaurent un corps à corps essentiel à la constitution du savoir chronophotographique.