Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Dans la seconde leçon, nous avons abordé en premier lieu la discussion d’un mécanisme dissipatif subtil pouvant affecter les jonctions Josephson dans une situation hors-équilibre, qui est le défaut de parité des électrodes supraconductrices. Si une jonction isolée comporte un nombre impair d’électrons, un électron restera célibataire et il pourra être accéléré si une tension se manifeste entre les deux électrodes. Nous avons ensuite consacré le reste de la leçon au problème de la nature de la variable conjuguée du flux à travers l’élément Josephson. Ce problème se simplifie dans deux cas extrêmes. Si au moins une des électrodes de la jonction est isolée électriquement, la variable conjuguée du flux est la charge totale de cette électrode, variable discrète qui est un multiple de la charge d’une paire de Cooper. Si en revanche, la jonction est shuntée par une inductance pure, la variable conjuguée du flux est la charge continue stockée dans la capacité de la jonction. Il faut remarquer que si dans le premier cas, la fonction d’onde associée au flux est périodique avec une période égale au quantum de flux supraconducteur, dans le second cas, la fonction d’onde s’étend sur tout l’axe des nombres réels sans symétrie particulière. Dans le cas d’un environnement électromagnétique général pour la jonction, celui-ci « observe » le flux de cette dernière, et on est conduit au problème d’écrire l’hamiltonien d’un circuit quantique arbitraire traité dans le cours de l’année 2008.