Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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L’exposome a été défini en 2005 comme englobant la totalité des expositions environnementales (au sens large incluant tout ce qui n’est pas génétique) subies depuis la conception, comme un pendant au génome. La caractérisation d’une fraction importante de l’exposome des humains est maintenant possible grâce à la sensibilité d’outils de la biochimie tels que spectrométrie de masse ou chromatographie appliqués aux banques d’échantillons biologiques des cohortes épidémiologiques. Cette quantification de l’exposome humain ouvre la voie à des études descriptives de l’exposome (illustrées dans le séminaire), de ses variations avec les catégories sociales (notion de justice environnementale) et à la quantification des liens entre exposome et santé. Ce concept, récent dans son application, jette un nouvel éclairage sur des problématiques à l’interface entre épidémiologie et science des données, telles que celles des comparaisons multiples, des compromis entre sensibilité, taux de faux positifs et stabilité des modèles statistiques. Le parallèle avec les développements de la recherche sur les causes génétiques des pathologies et les résultats des premiers grands projets sur l’exposome permettront de discuter les défis (dont celui de ne pas sombrer face à la « malédiction de la dimension ») et promesses de ce concept (dont celle d’une augmentation du débit de la génération des connaissances sur les liens entre environnement et santé humaine).