Une autre approche d’élaboration de matériaux nano-architecturés, en dehors de la voie sol-gel décrite précédemment, est la synthèse template, c’est-à-dire la minéralisation en présence de modèles. Celle-ci repose sur l’application de moules/gabarits qui vont servir de bases d’appui pour élaborer des objets à formes variées et fonctionnalisés, avec une grande reproductibilité.
Parmi la versatilité des modèles pouvant être utilisés, on distingue : i) les modèles colloïdaux (par ex. : solutions colloïdales de SiO2 et autres), ii) les modèles non-colloïdaux (par ex. : membranes voire réseaux d’accueils), iii) les modèles mous (macro ou microémulsions voire micelles, polymères, peptides), iv) les modèles naturels (ailes d’insectes, pollen, feuilles). Ces modèles permettent de concevoir des objets/structures dont la forme n’est que limitée par notre imagination. Leur élaboration comporte généralement trois étapes avec tout d’abord le revêtement voire la fonctionnalisation des surfaces des modèles, l’élimination du modèle par des méthodes chimiques et enfin le post-traitement des matériaux qui en résultent. On peut ainsi réaliser des sphères creuses de TiO2, Pd, CuS, de polymères et autres ou dans le même esprit, des couronnes d’oxydes poreuses voire des structures yolk-shell pour support de catalyseurs par utilisation d’agent de protection. L’extension de cette approche à la fabrication de nanotubes de ZnAl2O4 fabriqués via des gabarits selon l’effet Kirkendall est également rapportée.