Le but général de ce cours était de faire le point sur la technologie et l’utilisation des organoïdes et des embryoïdes. En effet, depuis une dizaine d’années, l’on assiste à une recrudescence dans la production et l’utilisation de tels systèmes de remplacement des animaux dans l’étude de phénomènes et de pathologies aussi différents que le développement embryonnaire, les processus liés au cancer ou même la physiologie du système nerveux central.
Les premiers organoïdes obtenus avec succès furent ceux reproduisant la fabrication de rétines in vivo, grâce à l’amélioration à la fois des conditions de culture des cellules souches embryonnaires, de l’ingénierie des matrices artificielles nécessaires et de l’utilisation de cytokines et autres molécules permettant de contrôler ces phénomènes compliqués.
Aujourd’hui, pratiquement chaque organe peut faire l’objet d’organoïdes correspondants (avec plus ou moins de réussite) et il devient ainsi peu à peu possible de transférer une grande partie du travail sur l’animal à des conditions in vivo, conditions nécessaires et indispensables par exemple à des criblages massifs ou à des analyses toxicologiques. Les organoïdes sont donc peu à peu rentrés dans la pratique quotidienne de très nombreux laboratoires et font maintenant l’objet de congrès particulier qui réunissent une masse critique de scientifiques de plus en plus nombreux.
Ce cours avait donc pour but de familiariser les auditeurs aux multiples facettes de ces nouvelles technologies, incluant leur histoire, les défis techniques, des exemples d’organoïdes utilisés déjà en recherche clinique et des perspectives d’avenir. Le déroulé du cours est précisé ci-dessous.