Le cours que nous avons donné a été construit selon le plan suivant. Nous avons montré d’abord sous quelles conditions la valeur du travail pouvait être reconnue comme intrinsèquement positive, c’est-à-dire expressive, plutôt qu’instrumentale. Ces conditions sont en particulier une égalité des talents et des capacités d’agir et de produire, et un refus radical des comparaisons et des concurrences interindividuelles. Apparaît alors une écologie communautaire du travail où chacun serait idéalement complémentaire des autres, moyennant l’abolition des facteurs de rareté générateurs de la spécialisation productive du travail. Nous avons expliqué pourquoi cette conception, en pointant vers certaines des dimensions très valorisées du travail (l’autonomie, la demande de sens et de reconnaissance, l’horizon long de développement de soi, notamment), est la matrice d’idéalisations récurrentes. Puis nous avons examiné les multiples dimensions selon lesquelles le travail est segmenté et stratifié en quantités et qualités. Et nous avons confronté, dans la dernière partie du cours, et conformément à un argument avancé lors de notre leçon inaugurale, les analyses verticale et horizontale du travail, des professions, des relations et des situations de travail. Nous restituons ici la trame argumentative du cours. L’ensemble des nombreux matériaux statistiques qui ont été produits à l’appui des démonstrations proposées apparaissent dans la version en ligne du cours.
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Cours
Le travail, sa valeur et son évaluation
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