Résumé
Les grandes lignes de la contribution théorique et esthétique de Le Corbusier à la formation du monde contemporain sont retracées au travers de toutes les formes de son activité – l’architecte, l’urbaniste, l’artiste, l’écrivain et la figure publique. Une nouvelle génération de recherches historiques a transformé la connaissance de sa biographie et de son rapport à la politique, tout en permettant une meilleure compréhension des œuvres elles-mêmes.
Au point de départ de la réflexion, rappel est fait des polémiques dont Le Corbusier a été le protagoniste dès les années 1920, et qui inspirèrent l’oraison funèbre d’André Malraux : « aucun n’a signifié avec une telle force la révolution de l’architecture, parce qu’aucun n’a été si longtemps, si patiemment insulté ».
Une évocation des grandes étapes de sa trajectoire, des plateaux du Jura suisse jusqu’aux rives de la Méditerranée et aux plaines de l’Inde, permet une première approche des liens de son œuvre avec des sites des plus divers, parcourus par celui qui fut l’un des premiers experts globaux de l’architecture et de l’urbanisme.
La description de cette trajectoire permet d’avancer l’hypothèse principale sous-tendant le cours, selon laquelle le paysage, à ses différentes échelles et selon des modalités extrêmement diverses, n’a cessé de former l’horizon de l’œuvre de l’architecte, tout en étant présent dans celle du peintre.