Le second cours, intitulé « Histoires de symbioses », a montré que la symbiose hôte-microbes remonte très loin dans l’évolution, l’un des plus jolis exemples étant la formation et le maintien de l’organe lumineux du calamar par la bactérie Vibrio fischeri dont l’enzyme luciférase permet à cet invertébré marin de produire une bioluminescence assurant sa « contre-illumination », donc sa protection contre les prédateurs lors de ses sorties marines nocturnes. Ce cours a dégagé un certain nombre d’autres exemples, parfois inattendus, et a par exemple insisté sur le rôle majeur de symbiontes bactériens établis chez certains parasites multicellulaires comme les filaires et chez certains vecteurs arthropodes y compris ceux transmettant des infections virales ou parasitaires. Ces découvertes récentes offrent des possibilités d’intervention dans la lutte anti-vectorielle et anti-parasitaire. L’aspect génomique de ces évolutions vers la symbiose a été largement traité comme reflet de la co-adaptation microbe-hôte. Ce cours a été illustré par un séminaire de Bruno Lemaître (EPFL, Lausanne) qui a développé ses travaux actuels sur l’étude de l’homéostasie hôte-microbe dans le système modèle de Drosophila melanogaster.
16:00 à 17:30
Cours
Histoires de symbioses
Philippe Sansonetti