Cours

L'équilibre général et ses modèles (suite) : macroéconomie et commerce international

du au

Après avoir abordé les problèmes de la production (2001-2002), les aspects économiques de la consommation (2000-2001), le cours a ensuite porté l’attention sur les marchés, passant successivement en revue les marchés du travail, de l’assurance (2002-2003), les marchés de biens et la concurrence oligopolistique (2003-2004) et enfin les marchés financiers (2004-2006). Il a fait passer l’attention en 2007-2008 des éléments d’un système, les marchés, au système lui-même, le marché, ou encore, dans le vocabulaire de la profession, de l’équilibre partiel à l’équilibre général. L’attention avait été d’abord focalisée sur le modèle abstrait de l’équilibre général d’inspiration walrassienne, tel qu’il a été rénové par la théorie économique moderne. Le cours avait ainsi procédé à un examen critique des mérites et des limites du modèle, les séminaires éclairant la construction historique et ouvrant sur des applications ou des questions connexes.

La problématique de l’équilibre général, même si le cœur walrassien du sujet peut apparaître superficiellement démodé, reste au cœur de la construction de la discipline économique. Elle irrigue la culture économique contemporaine, en étant présente aussi bien dans la théorie macro-économique que dans la théorie de la croissance ou celle du commerce international. Ces sujets étaient de fait au cœur du programme traité en 2007-2008. Si comme à l’habitude, le cours s’adressait à ceux qui souhaitent avoir une vue générale sur le sujet, qu’ils en soient relativement éloignés, ou, qu’en étant plus proches, ils cherchent à s’en distancier, le champ couvert a été plus large qu’à l’habitude. La théorie du commerce international, la théorie de la croissance et la théorie macroéconomique sont trois domaines de spécialité dont le champ propre est vaste et dont les savoirs reposent sur des traditions largement différenciées. Au-delà de leur problématique commune d’équilibre général au sens large, il y a cependant des justifications à un traitement plus unifié de ces sujets : la macroéconomie de court terme, que j’appelle macroéconomie tout court dans la suite et la macroéconomie de long terme, c’est-à-dire la théorie de la croissance, sont des sujets de plus en plus imbriqués, au sens où leur analyse sollicite des modélisations plus proches aujourd’hui qu’elles ne l’étaient hier. En particulier, le rapprochement entre les techniques d’analyse utilisées au sein de ces différents sujets s’est accentué avec l’utilisation grandissante d’hypothèses à la Dixit-Stiglitz, qui permettent de rompre avec la fiction du bien unique agrégé, pour introduire une variété de biens, et ce au prix d’une symmétrisation de l’espace des biens, qui même si elle est parfois très discutable voire caricaturale, enrichit l’analyse. De fait, des modélisations voisines ont été introduites aussi bien dans les nouvelles théories du commerce international que dans la théorie de la croissance endogène ou les nouveaux modèles keynésiens qui, aujourd’hui, donnent un rôle central à la concurrence oligopolistique.

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