Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Résumé

En reprenant le cours pour l’année 2019, il est utile de faire un rappel des principaux sujets et questions traités l’année précédente. Tout d’abord, des questions de méthode, puisque l’un des objectifs premiers de l’enseignement de cette chaire est de mettre à nu la recherche, telle et pendant qu’elle se fait, du questionnement aux sources, des sources à la critique documentaire et de la critique documentaire aux conclusions que l’on peut tenter de tirer de cette information. C’est pourquoi nous maintiendrons la méthode de l’année dernière, une sorte de récit à deux temps ou deux vitesses, alternant entre, d’une part, des généralités permettant d’encadrer et de donner un contexte aux événements et phénomènes évoqués et, d’autre part, des gros plans et/ou des digressions permettant d’approfondir certains aspects particuliers en partageant le détail de la documentation concernée. Rappelons comment, l’année dernière, des « cas d’étude » avaient fourni l’occasion de remettre en question aussi bien des points de méthode que des connaissances un peu trop facilement acceptés ou insuffisamment questionnés. « La couleur du cheval blanc de Franchet d’Espèrey » appartenait à la première catégorie, suggérant qu’il ne fallait guère se fier à certaines « certitudes », mais aussi que les erreurs et distorsions qui pouvaient s’y glisser étaient en elles-mêmes révélatrices de phénomènes qui méritent souvent d’être analysés. Dans un contexte plus critique, la lettre de Halet Efendi, le plagiat de Şanizade ou la carte de l’Amérique de Mahmud Raif Efendi sont autant d’exemples qui, même s’ils sont fondés sur une documentation très ponctuelle, voire unique, n’en permettent pas moins de remettre en question bien des aspects de la manière dont les Ottomans voyaient, percevaient et utilisaient des connaissances, des notions, des techniques ou des valeurs occidentales.