Le cours de l’année 2014 a considéré les conjonctures de l’architecture en France depuis le début du XXe siècle dans le champ européen et dans celui des politiques coloniales. Au centre de la réflexion figuraient les tensions entre les institutions et les professions, et entre les esthétiques et les usages.
L’hypothèse principale proposée était que les structures constitutives de la modernité dans un périmètre français furent marquées, jusque dans les laboratoires coloniaux, par la rencontre récurrente entre des politiques publiques extrêmement puissantes et la particulière réceptivité de la culture architecturale française aux techniques.
Les épisodes marqués par cette rencontre, comme les programmes de la loi Loucheur, ceux des trois reconstructions (1918, 1940 et 1945), ou ceux de la politique des grands ensembles ont été analysés, tout comme les effets des deux guerres, qui furent loin d’être des moments d’immobilisme.
Par ailleurs, les transferts avec le reste du monde ont été étudiés, tant il est vrai que les frontières sont restées poreuses tout au long du XXe siècle. La réception des modèles, des formes, et des techniques venues d’Angleterre, d’Allemagne ou des États-Unis n’a pas cessé, la France exportant aussi ses expériences bien au-delà de ses territoires métropolitains. Les principaux ensembles thématiques considérés ont été les suivants.