Texte extrait de La Lettre du Collège de France n° 34, Paris, Collège de France, p. 24, ISSN 1628-2329
Le projet remet en question l'idée bien ancrée selon laquelle les Grecs n'ont commencé à utiliser sérieusement ces amulettes que sous la période romaine, où l'on en retrouve en effet des traces beaucoup plus nombreuses. Cependant, le Pr Faraone soutient que cet accroissement supposé de la superstition n'est en réalité qu'une illusion due à l'augmentation des pratiques épigraphiques au cours de la période de l'Empire romain. En bref, nous, les modernes, nous voyons plus d'amulettes dans la période romaine parce que des inscriptions grecques sur les objets nous rendent attentifs au fait qu'ils étaient employés comme des amulettes. Le but de la recherche est de montrer que les Grecs - tout comme les Mésopotamiens, les Égyptiens, les Phéniciens, les Israélites, les Étrusques et les Romains - ont utilisé des amulettes sans inscription de façon continue depuis l'époque archaïque tardive.