Interprétation simultanée en direct en français.
Résumé
Dans un monde où son influence est prégnante, la finance n’est paradoxalement présente dans la négociation climat qu’à travers le Fonds Vert Climat qui fut adopté comme traduction du principe de responsabilité commune mais différenciée. Ce fonds pourrait ne pas répondre aux attentes au vu des ordres de grandeur des fonds à lever dans un contexte économique défavorable, et de fortes contraintes sur les budgets publics.
Nous verrons d’abord pourquoi lancer une transition bas carbone implique d’intégrer, dans l’analyse économique, les risques propres à la phase de maturation des projets bas carbone dans un contexte d’incertitude et un business regime où prime la valeur de l’action. Nous montrerons comment on peut, à partir d’un accord sur une valeur sociale des activités de mitigation, a) réduire les risques des investissements bas carbone ; b) rediriger l’épargne mondiale vers ces investissements ; c) construire une intermédiation financière entre les liquidités disponibles et les actifs de long terme. On discutera comment ce dispositif peut : a) améliorer la cohérence économique des INDCs et éviter les risques de fragmentation de la « finance climat » ; b) répondre à la demande du « Sud » pour un « accès équitable au développement » ; c) mobiliser les « climato-agnostiques » concernés par les incertitudes économiques actuelles en réduisant l’écart entre la propension à épargner et la propension investir.