Les technologies électroacoustiques et informatiques offrent de nouveaux moyens d’expression pour enrichir le langage musical et étendre les possibilités sonores des instruments de musique. Pourtant, le caractère éphémère des dispositifs numériques et l’accélération permanente des mises à jour remettent en cause certains fondamentaux de notre tradition musicale, en grande partie fondée sur une des propriétés de la notation musicale, celle de la transmission et de la pérennité d’un support (le papier). Le solfège traditionnel ne permet pas l’écriture des formes musicales utilisant l’instrumentarium audionumérique.
Si l'on veut que les œuvres utilisant des technologies d’informatique en temps réel continuent à vivre, quels dispositifs doit-on mettre en œuvre en vue de préserver la possibilité de jouer ces œuvres dans les années futures ? Je présenterais les pratiques et les méthodes de transmission et de stockage des contenus numériques des œuvres interactives, ainsi que la question de la préservation à long terme des dépôts numériques.
Les œuvres musicales de notre temps nécessitent de nouveaux processus de documentation et de transmission, de nouveaux supports, de nouvelles notations. Les compositeurs doivent s’impliquer dans ces questions qui sont aussi des questions d'écriture.