Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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10h – 13h

Sylvain Lebreton
Artémis Phulakê et Apollon Pulouchos (CGRN 225 A, l. 16-17) : un couple inédit ?

Résumé : Cette intervention portera sur la séquence onomastique divine « Artémis Phulakê et Apollon Pulouchos » (CGRN 225 A, l. 16-17). Les premiers éditeurs (Decourt et Tziafalias 2015) de l’inscription avaient déjà noté le caractère peu surprenant de l’association d’Artémis et d’Apollon aux portes. En mettant à contribution des parallèles déjà bien connus pour certains (I.Erythrai Klazomenai 207+ I, l. 6-7 e.g.), on montrera que, si les épithètes divines des deux divinités sont, stricto sensu, nouvelles, la façon dont elles sont utilisées pour faire couple ne surprend guère : le frère et la sœur apparaissaient souvent associés avec des épithètes différentes, se distinguant ainsi d’un autre couple récurrent, celui de Zeus et d’Athéna qui partagent souvent la même épithète. En analysant plus finement et systématiquement les séquences onomastiques divines des Artémis et Apollon aux portes, on tentera cependant de déceler de possibles nuances : on se demandera notamment si l’apparente préséance d’Artémis sur son frère (que pourrait également refléter la présence de la Phulakê seule dans le reste du document) se retrouve ailleurs. On verra si ces divinités « périphériques » (?) au sein des occupants du sanctuaire de Marmarini peuvent éclairer le « panthéon » du lieu. Du reste, de prime abord, Artémis Phulakê et Apollon Pulouchos participent d’une façon ou d’une autre du « middle ground » qui semble caractériser l’inscription : si des dieux non-grecs se cachent derrière le frère et la sœur, leur transposition en Artémis Phulakê et Apollon Pulouchos paraît être de l’interpretatio bien faite.

Herbert Niehr
La pureté rituelle de la femme selon l’inscription de Marmarini et le Lévitique

Résumé : Des règles de pureté rituelle dans les temples sont bien connus par plusieurs rituels de purification dans l’Orient ancien. On peut mentionner des textes hittites, ougaritiques ou akkadiens. Malheureusement la culture phénicienne et punique, ainsi que les Araméens n’ont pas transmis des documents comparables pendant le Ier millénaire av. J.-C. La seule exception est le Lévitique de l’époque du IIe Temple de Jérusalem (Ve/IVe s. av. J.-C.) dans lequel la question de la pureté rituelle de la femme est discutée en détail (Lév 15,18-33). La face B du règlement de Marmarini discute les questions de l’impureté de la femme après un accouchement, un avortement, des relations sexuelles avec un homme et les menstrues. Une comparaison de ces deux textes en montrera les similitudes et les différences.

Lionel Marti
Offrandes alimentaires aux divinités et rituels «à la mode de » dans l’inscription de Marmarini : une influence mésopotamienne sur le monde grec ou vice-versa ?

Résumé : L’inscription de Marmarini comporte plusieurs mentions d’offrandes alimentaires à des divinités, phénomène bien connu dans les textes mésopotamiens. Nous nous proposerons d’étudier quelques cas mésopotamiens pour les comparer avec ce que l’inscription de Marmarini nous apprend. Par ailleurs, il y est fait mention de « sacrifier à la manière de », expression que l’on retrouve dans certains textes mésopotamiens tardifs et dont nous tenterons d’étudier les raisons.