Isabelle Lacoue-Labarthe (Sciences Po Toulouse) – Ego-histoire : quand les historiens s’archivent
Patrice Marcilloux (Université d’Angers) – Archives de soi, archives pour soi
Hélène Dumas (CNRS, Institut d'histoire du temps présent) – « Mon histoire scelle la bouche à jamais » : voir le génocide des Tutsi par la voix des enfants survivants
Jean-François Laé (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis) – Archive personnelle et récit de soi : des forces contraires ?
Résumé
À l’époque de la numérisation généralisée où chacun raconte son histoire à travers les réseaux sociaux en constituant ainsi, et sans vraiment en avoir conscience, une gigantesque base de données archivistiques, il semble nécessaire de repenser le sens d’un geste toujours singulier. Pourquoi chacun éprouve-t-il le besoin d’inventer son archive ? Pourquoi faut-il s’écrire et faire œuvre autobiographique ? L’archive de soi est sans doute idiomatique, irremplaçable et unique. Elle peut préserver une mémoire toujours fragile, témoigner ou encore reconstruire un passé disparu. Autour de son sens énigmatique se réuniront des chercheurs de différentes disciplines.