Émilie Aubry, rédactrice en chef de l’émission Le dessous des cartes sur Arte, et William Marx, professeur du Collège de France sur la chaire Littératures comparées, s’entretiennent avec Orhan Pamuk, Prix Nobel de littérature 2006, à l’occasion d’une soirée exceptionnelle organisée dans le cadre du nouveau partenariat entre le Collège de France et Arte.
Cette rencontre est consacrée aux liens réels et imaginaires entre la Turquie et l’Europe, et à leurs jeux de miroir, de la géopolitique à la littérature.
L’oscillation entre Orient et Occident est au cœur de l’œuvre d’Orhan Pamuk. Tensions, malentendus, affrontements, mais aussi fascination réciproque, emprunts et échanges fructueux, dialogues multiples, ont façonné pendant des siècles la relation entre l’Europe et son grand voisin ottoman puis turc. Que peut nous dire aujourd’hui de cette relation le grand écrivain natif d’Istanbul, ville pivot s’il en est, près de 100 ans après le traité de Sèvres et l’arrivée au pouvoir des Jeunes-Turcs ?
Orhan Pamuk
Écrivain et essayiste, titulaire de la chaire Robert Yik-Fong pour les humanités à l’université de Columbia, New York. Auteur de nombreux romans dont Cevdet Bey et ses fils (1982), La Maison du silence (1983), Le Château blanc (1985), Le Livre noir (1990), La Vie nouvelle (1995), Mon nom est Rouge (1998), Neige (2002), Istanbul, souvenirs d’une ville (2003), Le Musée de l’innocence (2008), Cette chose étrange en moi (2014) et La Femme aux cheveux roux (2016), il reçoit en 2006 le prix Nobel de littérature. La traduction de son dernier roman Les Nuits de la peste est attendue pour mars 2022, chez Gallimard.