Vendredi soir, l’État de droit et ses valeurs ont été attaqués. Nos pensées vont d’abord aux victimes et à leurs proches.
L’état d’urgence a été décrété par le Président de la République et, conformément aux instructions des autorités préfectorales et rectorales, le Collège a été fermé samedi et le sera encore aujourd’hui. Seules ont été maintenues les activités nécessaires à la continuité des services et aux expériences en cours dans les laboratoires.
Le Collège sera ouvert lundi 16 novembre. Les contrôles de sécurité seront renforcés pour répondre aux exigences de l’état d’urgence. Le Collège est un établissement recevant du public, donc des manifestations en intérieur, et la Préfecture de Police nous recommande de reporter si possible tous les événements publics programmés pour les jours à venir.
Je rappelle que toute ouverture fait l’objet d’une déclaration au commissariat et engage ma stricte responsabilité. Je vous demande donc de comprendre ces contraintes et d’accepter le nécessaire renforcement des mesures de contrôle.
Dans l’attente de nouvelles consignes, je souhaite que tous mes collègues professeurs et tous les personnels enseignants–chercheurs, chercheurs, administratifs et ingénieurs diffèrent, chaque fois qu’il est possible, leurs déplacements à l’étranger et les limitent sur le territoire national.
Un deuil national de trois jours vient d’être décrété par le Président de la République, et le Collège de France s’y associe : nos drapeaux sont en berne et un temps de recueillement collectif se tiendra lundi à midi dans la Cour d’Honneur du site Marcelin Berthelot.
L’onde de choc qui parcourt notre pays dépasse ses frontières, en témoignent les nombreux messages de sympathie reçus.
Nous devons être vigilants et assurer une sécurité aussi impeccable que possible.
Nous devons aussi montrer que nous sommes forts et ne pas laisser s’installer une culture de la peur comme le souhaitent les ennemis de nos libertés et des valeurs qui sont au coeur de notre institution.