L’année 2014 n’est pas finie, mais les commémorations du centenaire de la Grande Guerre ont été déjà nombreuses. Le premier conflit mondial suscite partout un intérêt que l’on n’aurait pas pu prévoir il y a vingt ou dix ans, comme si, après la disparition des derniers anciens combattants, on prenait seulement la mesure de la marque imposée par la guerre sur le siècle qui a suivi.
Tout semble avoir été dit sur les responsabilités dans le déclenchement des hostilités, sur l’horreur des tranchées, sur les mécomptes des traités de paix. Il reste pourtant bien des questions, notamment sur la longue sortie de la guerre.
Le colloque ne traitera pas des événements, largement abordés ailleurs, mais des signes avant-coureurs, des bouleversements advenus lors du conflit, de leurs effets à long terme. L’accent portera sur les ruptures et les reconfigurations dans les sciences, la société, les mentalités, les représentations, la philosophie, les lettres, les arts, qu’elles aient été ou non provoquées directement par la guerre.
Collège de France