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Chaire d'excellence en Biologie-Santé

Le Collège de France se félicite de la sélection de quatre membres du Collège de France parmi les lauréats de l’appel à projets « Chaires d'excellence en Biologie-Santé » : les professeurs Thomas Lecuit et Lluis Quintana-Murci et les directrices de recherche Marie Manceau et Nathalie Rouach.

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Le dispositif Chaire d’excellence en Biologie-Santé est l’un des leviers du Plan innovation Santé 2030. Il a pour objectif de soutenir les travaux en France des chercheurs et chercheuses de grand talent. Dotées d’un financement de deux à trois millions d’euros chacun, ces chaires vont permettre de mener sur notre territoire de nouveaux projets d’envergure, et cela sur une durée de cinq ans.

La sélection des lauréats s’est effectuée dans le cadre d’un appel à projet opéré par l’Agence nationale de la recherche (ANR).

Thomas Lecuit

Biologiste, ses recherches portent sur la morphogenèse c’est-à-dire l’origine des formes, depuis les cellules jusqu’aux organismes.

  • Son projet, LivingOrigami, permettra d’élucider les rôles de la géométrie et de la rétroaction géométrique sur la biomécanique des cellules et des tissus, ainsi que la manière dont elles déterminent la morphogenèse des tissus.

Marie Manceau

Biologiste spécialisée en morphogenèse et en biologie du développement et de l’évolution. Elle travaille principalement sur les oiseaux et utilise la technique de modélisation.

  • Son projet, PLUMAGE, propose d’étudier les mécanismes responsables de la formation et de l’évolution du patron de couleur aviaire (c’est-à-dire la distribution spatiale de la couleur sur le plumage).

Lluis Quintana-Murci

Généticien spécialisé sur le rôle des interactions entre gènes et environnement.

  • La plupart des études génomiques étant axées sur des populations exposées à des environnements homogènes (modes de vie urbains, occidentaux), le rôle des interactions entre les gènes et l’environnement dans le risque de survenue de maladies reste mal compris. Son projet, EPIGEMI, vise à combler cette lacune en évaluant dans quelle mesure les différences génétiques entre individus, ainsi que d’autres facteurs tels que l’âge, le sexe, le mode de vie ou la nutrition, influencent leur état métabolique (obésité, glycémie, ou niveaux de cholestérol) et, en retour, comment ces variables métaboliques influencent la réponse immunitaire aux pathogènes responsables des maladies.

Nathalie Rouach

Neurobiologiste spécialisée sur le rôle des cellules gliales dans la physiologie et les pathologies du cerveau.

  • Son projet, SensoPAP, s’intéressera au rôle des interactions dynamiques structurales et fonctionnelles au niveau nanoscopique entre les neurones et les astrocytes, des cellules gliales en forme d’étoile relativement peu explorées mais pourtant très abondantes dans notre cerveau.