L’enseignement de la chaire Histoire globale de la première modernité a pour ambition de traiter des questions assez larges et géographiquement diverses, mais toujours centrées sur le période entre 1400 et 1800. L’approche prend le contrepied du nationalisme méthodologique qui a tendance à dominer encore chez les historiens de nos jours. Les thèmes choisis chaque année sont encadrés dans leurs contextes historiographiques, souvent par rapport à des auteurs et des textes qui sont considérés comme étant très importants à l’échelle globale, mais parfois peu familiers au public français. Dans chaque cours, on s’efforce pour présenter des documents textuels et visuels pour illustrer et développer des aspects du thème, qu’il soit l’histoire urbaine, la « crise générale du XVIIe siècle », la vie courtisane, ou le fonctionnement des réseaux marchands.
L’enseignement est construit par rapport à la recherche en cours du titulaire de la chaire, en histoire économique, sociale, diplomatique ou culturelle. Le Pr Subrahmanyam puise toujours dans des archives et des textes extrêmement divers, dans plusieurs langues occidentales et non occidentales. Les mondes de l’océan Indien et des empires ibériques sont assez bien représentés dans ses cours et ses recherches. Si la méthodologie de l’« histoire connectée » est mise à l’œuvre dans ces cours, on a également recours à l’histoire comparée plus classique, aussi bien dans les cours comme dans les journées d’études thématiques. Les journées sont des occasions pour entendre des conférences prononcées par des chercheurs chevronnés dans leurs domaines de recherche, parfois invités de l’étranger.