L’épidémiologie étudie la répartition et les déterminants des maladies dans la population. Elle procède par des enquêtes, et permet d’estimer le risque de devenir malade sur une période donnée, et l’augmentation (ou la diminution) du risque associée à nos gènes, nos comportements, ou notre environnement. L’épidémiologie a connu un développement rapide lors de la deuxième moitié du XXe siècle, avec l’identification des principaux facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires et de nombreux cancers. Cependant, elle est confrontée depuis le début des années 1990 à plusieurs défis : une période de doute, née des controverses liées aux résultats contradictoires de plusieurs études ; une tension croissante entre les analyses prenant en compte les déterminants sociaux des maladies, et celles privilégiant les approches génétiques et moléculaires ; et l’irruption des « big data », promesses d’une abondance de données, mais dont l’exploitation est difficile et fait appel à de nouvelles méthodes comme l’intelligence artificielle. L’ensemble de ces notions sera abordé lors de la leçon inaugurale, d’un cours sur les succès et les limites de l’épidémiologie, et d’un séminaire sur le futur de l’épidémiologie à l'ère des big data.
Le deuxième volet de cet enseignement sera consacré à l’étude des pandémies, leur naissance, leur diffusion, et leur impact. Cette étude sera illustrée par une série d’exemples tirés de pandémies récentes, comme celles causées par les virus Zika, Ebola, du SRAS, et de l’hépatite C.
Chaire créée avec le soutien de Santé Publique France.