Studia Papyrologica et Aegyptiaca Parisina (StudPAP) a vocation à accueillir des travaux en papyrologie grecque, latine ou copte (éditions ou études) ou des monographies sur l’Égypte postpharaonique (principalement byzantine ou du début de l’époque arabe). Cette collection est adossée à la chaire Culture écrite de l’Antiquité tardive et papyrologie byzantine de Jean-Luc Fournet (Collège de France) et s’inscrit dans les publications de l’Institut d’histoire et civilisation de Byzance (UMR 8167).
Studia Papyrologica et Aegyptiaca Parisina (StudPAP)
Présentation
Publications
Studia Papyrologica et Aegyptiaca Parisina n° 5 | 2023
Valérie Schram
L'arbre et le bois dans l'Égypte gréco-romaine
Immense désert scindé en deux par la vallée du Nil, l’Égypte n’est certes pas de ces pays réputés pour leurs ressources forestières. Pourtant, loin des clichés faisant de l’Égypte un importateur massif des cèdres du Liban, la documentation grecque issue de ses sables permet de considérer sous un jour nouveau l’importance des essences locales dans le fonctionnement du pays tout au long du millénaire couvert par les sources papyrologiques.
Faisant dialoguer sources textuelles anciennes et vestiges archéobotaniques, l’ouvrage livre les enquêtes cherchant à restituer la nature de ces essences locales sous le voile de leur nom dans le grec d’Égypte. C’est alors à travers les instantanés de vie que nous livrent les papyrus qu’il est possible de tenter de reconstituer, pas à pas, la place de ces arbres dans le paysage, les moyens alloués à leur gestion par les autorités, les compléments issus de l’importation et encore les modes d’exploitation du matériau visant à satisfaire les besoins en bois d’oeuvre, de construction ou en combustible.
Studia Papyrologica et Aegyptiaca Parisina n° 4 | 2022
Coptica Sorbonensia
Textes de la 6e école d’été de papyrologie copte, Paris, 2-11 juillet 2018 (P. Sorb. Copt.) réunis par Anne Boud’hors & Alain Delattre
La collection de textes coptes de l’Institut de papyrologie de la Sorbonne est riche d’environ cent quatre-vingts pièces, qui illustrent divers types de textes et couvrent un arc chronologique allant du ive au XIIe siècle. La 6e école d’été de papyrologie copte (juillet 2018) a été l’occasion d’en faire étudier par les participants un certain nombre, et ce volume est le fruit de leurs travaux. Il contient les éditions commentées de quarante-cinq textes, en majorité documentaires (actes juridiques, documents comptables, lettres), écrits sur papyrus et ostraca, auxquels s’ajoutent un texte biblique et un texte magique. Outre la découverte de types documentaires nouveaux ou de mots attestés pour la première fois, ces documents permettent d’étoffer certains dossiers monastiques et villageois de Moyenne-Égypte (monastère d’Apa Apollô à Baouît, monastère d’Apa Sabinos, villages du nome hermopolite).
Studia Papyrologica et Aegyptiaca Parisina n° 3 | 2022
Christel Freu
Les salariés de l’Égypte romano-byzantine : Essai d’histoire économique
On a longtemps décrit les sociétés antiques comme des sociétés esclavagistes où le travail des hommes libres aurait été marginal et seulement saisonnier. Depuis une génération, toutefois, de nouvelles enquêtes ont nuancé ce tableau trop monolithique des économies et sociétés anciennes : on sait maintenant que le travail s’organisait différemment selon les lieux et les époques. La présente enquête s’attache donc à relever les traces du travail salarié libre dans la société de l’Égypte romano-byzantine, dont les documents sur papyrus sont sans équivalent dans le reste du monde antique. Contrats de travail, comptabilités, reçus et ordres de paiements sont ici relus afin de répertorier les principaux lieux et secteurs de l’emploi salarié. De l’emploi des domestiques au travail en atelier ou sur les chantiers, des services de transport à ceux des réseaux d’irrigation, les traces collectées dessinent finalement les contours d’une société marchande d’un type particulier, dans laquelle l’emploi salarié est entraîné par la demande urbaine et étatique.
Studia Papyrologica et Aegyptiaca Parisina n° 2 | 2021
Jean-Luc Fournet (éd.)
Les Hieroglyphica d’Horapollon de l'Égypte antique à l’Europe moderne : histoire, fiction et réappropriation
Horapollon est connu pour être l’auteur d’un traité sur les hiéroglyphes (Hieroglyphica), le seul de la littérature gréco-latine qui se soit transmis jusqu’à l’époque moderne. Identifié avec le célèbre grammairien et philosophe alexandrin du Ve siècle après J.-C., d’une famille d’intellectuels grecs connus pour leur paganisme militant, Horapollon pourrait avoir livré avec cette oeuvre un des plus éloquents témoignages de ces ultimes païens tentant de résister au christianisme devenu religion d’État en combinant exaltation d’un hellénisme profane et défense d’une culture pharaonique en voie d’extinction. Cette biculturalité est au coeur des Hieroglyphica : la valeur de plus de la moitié des signes hiéroglyphiques traités par Horapollon est confirmée par l’égyptologie moderne tandis que l’exégèse purement allégorique qu’il en donne est tributaire de traditions propres à l’hellénisme tardif. Si ce traité, qui, depuis sa redécouverte en 1419, servit de base aux tentatives modernes de déchiffrement des hiéroglyphes, ne mena qu’à des impasses et des malentendus, il marqua en revanche profondément le symbolisme de la Renaissance et la vogue de la littérature emblématique.
Ce volume se donne comme objectif de mettre fin à certains de ces malentendus et de replacer cette oeuvre sous son vrai jour. Il cherche à la remettre dans toute l’épaisseur et la complexité de son histoire qui plonge ses racines dans la lointaine Égypte ancienne pour aboutir à l’Europe moderne sans cesser d’entrecroiser, en un réseau parfois compliqué à démêler, des traditions pharaoniques et gréco-romaines, avant de cristalliser les chimères d’un Occident « hiéroglyphophilique ».
Studia Papyrologica et Aegyptiaca Parisina n° 1 | 2020
Jean Gascou
Églises et chapelles d’Alexandrie byzantine. Recherches de topographie cultuelle
Les recherches de topographie chrétienne alexandrine sont tributaires de sources littéraires grecques, latines et orientales. Souvent légendaires, contradictoires, tendancieuses encore que peu explicites sur leurs visées, elles ont parfois égaré l’érudition moderne. On peut cependant, au prix de comparaisons, d’analyses littéraires et de remarques textuelles, en tirer des données sérieuses. C’est du moins ce que tend à montrer le présent ouvrage, avec les nouvelles localisations qu’il propose. On y traite aussi de l’histoire des nombreux édifices chrétiens d’Alexandrie et de certains aspects de la vie chrétienne locale.