Après des études à l’École normale supérieure durant lesquelles Morgane Thion s’est spécialisée en neurosciences, elle a poursuivi sa thèse à l’Institut Curie dans le laboratoire de Sandrine Humbert. Elle y a mené un projet de recherche innovant sur les rôles fondamentaux de la huntingtine, la protéine impliquée dans la maladie de Huntington, dans la progression des cancers du sein.
Morgane Thion a par la suite souhaité retourner aux neurosciences et a rejoint le laboratoire de Sonia Garel pour effectuer son stage postdoctoral. Elle s’est attelée à étudier les rôles développementaux des microglies dans le câblage cérébral ainsi que l’impact du microbiote, formé par l’ensemble des microorganismes, sur le développement de ces cellules. Ses travaux ont notamment révélé que le microbiote régule la maturation microgliale de manière sexuellement dimorphique.
En 2018, Morgane Thion a obtenu un poste de chargée de recherche au CNRS. Passionnée par la formation du cerveau, en particulier par les interactions entre cerveau et organes périphériques, elle poursuit ses recherches sur le développement des microglies. Comprendre comment ces dernières colonisent le cerveau en symbiose avec le tissu neural et participent à sa formation ainsi que les liens entre microglies et microbiote sont au cœur de ses recherches.
Morgane Thion est lauréate du Prix Delheim 2022 (sur proposition de Sonia Garel, chaire Neurobiologie et immunité).