L’activité rupestre et la culture troglodytique à Lalibela et dans son environnement : structuration du territoire
Cette thèse vise en premier lieu à établir un inventaire et une cartographie des aménagements troglodytiques observables dans le paysage de Lalibela et sa région. Le site de Lalibela est un ensemble de monuments et églises rupestres, longtemps attribués au seul roi Lalibela (XIIe-XIIIe siècle). Depuis une décennie, une équipe franco-éthiopienne dirigée par Marie-Laure Derat s’intéresse aux églises de Lalibela dans le but de comprendre l’évolution du site dans son contexte régional encore mal documenté. Dans ce cadre, un séquençage des églises est proposé, révélant une phase primitive qualifiée de troglodytique. En parallèle, différentes prospections ont été réalisées dans la région, mettant en évidence un degré d’anthropisation lent et une concentration de structures rupestres autour de Lalibela qui paraît faible. Dès lors, se pose en des termes neufs la question de l’occupation du paysage autour de Lalibela ; quels sont les témoins de l’occupation médiévale associée à un site aussi exceptionnel ? Pour répondre, on s’intéressera aux occupations situées dans les fonds de vallées et les plateaux aussi nommés « amba », qui composent le paysage de la région. Il s’agira de comprendre comment s’organisent les espaces dans la région de Lalibela, qui d’après les sources écrites, aurait joué un rôle politique central sous la dynastie Zagwe des souverains d’Éthiopie.
Thèse codirigée par François-Xavier Fauvelle (Collège de France) et Marie-Laure Derat (CNRS, Laboratoire Orient & Méditerranée, Paris).
Allocataire de recherche du CNRS (INSHS), en alternance au Laboratoire TRACES de Toulouse et au Centre français des études éthiopiennes à Addis Abeba.
1re inscription en octobre 2019.