Dominique Kerouedan est docteur en médecine, nommée interne en 1985 à l’issue du concours d’internat dans la filière de recherche médicale, docteur en sciences, mention épidémiologie et santé publique, titulaire d’un master de santé publique de l’université de Californie Berkeley, d’un master de recherche médicale de l’université de Paris 6, d’une licence en droit, et de plusieurs diplômes d’université (santé et développement, politiques européennes de santé, nutrition). Après avoir grandi en Afrique de l’Ouest, elle est scolarisée à Londres et fait ses études à la faculté de médecine Saint-Antoine à Paris, au cours desquelles elle fait des stages à Dakar, Brazzaville, Franceville, au Rwanda et aux Antilles françaises. Pendant sa spécialisation de recherche médicale, elle a contribué aux premières études épidémiologiques analysant les modes de transmission du virus du sida en Afrique et aux Antilles lors de l’émergence de la pandémie dans la seconde partie des années 1980.
Elle travaille depuis plus de vingt-cinq ans en appui aux politiques et aux systèmes de santé des pays en développement dans des contextes de médecine humanitaire (réfugiés afghans au Pakistan, réfugiés karens en Birmanie, enfants des rues et détenus à Madagascar), ou de santé et développement (programme sida en Côte d’Ivoire, réforme des systèmes de santé à Madagascar, ou d’évaluation des programmes et stratégies d’aide au développement en santé).
Expert indépendant en santé internationale depuis plus de dix ans, elle a contribué à l’évaluation des politiques de la France (MAEE et AFD) en faveur de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, dans le cadre des travaux réalisés par le Haut Conseil de la coopération internationale en 2002, commandités par le Premier ministre au député le docteur Pierre Morange en 2004, par le gouvernement au professeur Philippe Kourilsky en 2006, et par l’Initiative ESTHER France et ESTHER Europe. Revenue en Europe dans les années 2000, tout en retournant régulièrement en mission en Afrique, elle a acquis une connaissance politique et opérationnelle du Fonds européen de développement (Secrétariat des États ACP à Bruxelles, Bénin, Caraïbes anglophones), de la Banque mondiale (Côte d’Ivoire, Érythrée, PPP), de l’ONUSIDA (Côte d’Ivoire, Érythrée), du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (pays, évaluation), des coopérations allemande et américaine, à partir de laquelle elle a développé des analyses relatives à la gouvernance mondiale de la santé et plus récemment aux enjeux géopolitiques de la santé mondiale.