Chloé Santoro est postdoctorante au sein de la chaire Délibération, à l’université Paris-Est Créteil. Elle est membre du Laboratoire interdisciplinaire d’étude du politique Hannah Arendt (LIPHA) et membre associée du laboratoire de philosophie Logiques de l'agir. Elle a soutenu, en mars 2025, à Besançon, une thèse de philosophie politique, sous la direction d’Arnaud Macé (UMLP) et d’Yves Sintomer (Paris 8), consacrée à l’étude de la démocratie radicale comme régime politique. La démocratie athénienne historique sert de pierre de touche à sa réflexion fondamentale sur le modèle épistémique qui sous-tend ce type d’organisation collective et sur son inscription « en dur » dans des institutions démocratiques. Interdisciplinaire en raison de son objet, sa thèse se situe à la jonction de la philosophie politique, des sciences politiques et de l’histoire ancienne, et comporte également une dimension empirique, puisque l’élaboration théorique y est adossée à l’observation ethnographique d’une assemblée citoyenne contemporaine, la Convention citoyenne sur la fin de vie (CCFV, 2022-2023). Les objets de recherche de Chloé Santoro sont l’intelligence collective et ses moyens de production institutionnels, la délibération, le vote, le brassage et la constitution de la communauté politique, le territoire comme système relationnel, l’éducation politique et l’entraînement des citoyens à travers les pratiques collectives.
Chloé Santoro reçoit le prix du Collège de France pour les jeunes chercheuses et les jeunes chercheurs pour sa quatrième édition en 2025.