Né à Tours (Indre-et-Loire) le 24 juin 1923. Décédé le 1er juillet 2016.
Ses parents, originaires du Lot et de l’Aveyron, étaient, l’un, ouvrier monteur aux ateliers de chemins de fer, l’autre, institutrice. Après des études de mathématiques dans les classes préparatoires du lycée Descartes de Tours et à l’Université de Poitiers, il décida en 1943 de s’installer à Paris et de se consacrer à la poésie. Il étudia alors la philosophie et l’histoire des sciences à la Sorbonne, auprès de Jean Wahl et de Gaston Bachelard. Malgré une période de proximité avec le surréalisme, il s’en éloigna rapidement, refusant en 1947 de signer le manifeste de l’Exposition internationale du surréalisme. Dans les années cinquante il effectua, grâce à des bourses, divers voyages en Italie – ce qui l’amena ensuite à suivre le séminaire d’André Chastel à l’École pratique des Hautes Études. Puis il fut durant trois années attaché de recherches au CNRS, menant une étude de la méthodologie critique aux États-Unis.
En 1953, le recueil Du mouvement et de l’immobilité de Douve, publié au Mercure de France qui restera son éditeur, le fit connaître comme poète. Suivirent Hier régnant désert, Pierre écrite, Dans le leurre du seuil aujourd’hui réunis, avec Douve, sous le titre Poèmes (Poésie/Gallimard) ; puis Ce qui fut sans lumière (1987), Début et fin de la neige (1991), La Vie errante (1993), Les Planches courbes (2003), La Longue Chaîne de l’ancre (2008). Les proses poétiques, dont une des premières est L’Arrière-pays (1972), autobiographie sous l’angle du rapport à l’œuvre d’art, se sont développées depuis les Récits en rêve (1987).