Né le 27 juillet 1916 à Strasbourg, père pharmacien. Décédé en février 1991.
Formation et carrière professionnelle
- Études secondaires à Saint-Cloud, Belfort puis Strasbourg pour le baccalauréat et le concours d'entrée à l'École normale supérieure
- 1938-1939 : « Diplôme d'Études » dans le laboratoire de Robert Courrier, qui venait d'être nommé au Collège de France, et le fait participer à ses recherches sur l'Endocrinologie de la gestation.
- 1941 : Après un an dans l'Armée, préparation à l'agrégation des Sciences Naturelles à l'ENS puis retour au Laboratoire
- 1945-1949 : Sous-Directeur du Laboratoire de Physiologie générale du Muséum National d'Histoire Naturelle
- 1949 : Maître de conférences de Biologie animale
- 1956-1973 : Professeur de physiologie comparée à la faculté des Sciences de Paris
- 1965 : Grand Prix scientifique de la ville de Paris
- 1973 : Prix de l'Académie de Médecine de New York
- 1974 : Professeur du Collège de France, titulaire de la chaire de Physiologie du développement
Prix et distinctions
- Officier de la Légion d'Honneur et du Mérite National
- Membre de l'Académie des Sciences
- 1948, 1956, 1964 : Prix de l'Académie des Sciences
- 1958 : Docteur honoris causa de l'Université de Baie
Recherches
Action sur le fœtus des androgènes naturels ou de synthèse donnés à la mère, en particulier le premier progestatif de synthèse (prégnéninolone). La conclusion que l'emploi de cette substance par la femme enceinte était dangereuse pour le fœtus (Courrier et Jost, 1942), fut malencontreusement vérifiée aux États-Unis en 1958 (exemple de tératogenèse médicamenteuse prévue).
Analyse du mécanisme de la différenciation sexuelle et de l'endocrinologie du fœtus, grâce à l'élaboration d'une technique de chirurgie sur le fœtus de lapin intra-utérin (1946-1947). Celle-ci devait permettre l'exploration expérimentale de l'endocrinologie fœtale : castration pour reconnaître le rôle des glandes génitales dans la différenciation des sexes, décapitation du foetus pour réaliser l'hypophysectomie (1947), thyroïdectomie (1955), encéphalectomie (1966) pour analyser la fonction hypophysaire en absence d'hypothalamus.
La découverte du rôle essentiel des testicules dans la différenciation des sexes, qui imposent la masculinité contre un programme féminin constitutif, permettait en 1950 de jeter les bases de l'interprétation de diverses anomalies sexuelles humaines. Elle devait être complétée par l'étude de la différenciation du testicule lui-même. Cette étude expérimentale au niveau cellulaire est en cours.