Biographie

Né le 11 septembre 1949 à Paris.

Formation et carrière médicale

  • 1975-1979 : Interne en médecine (pédiatrie)
  • 1981-1984 : Chef de clinique assistant, hôpital Necker-Enfants malades, unité d'Immunologie puis d'Hématologie pédiatriques (UIH)
  • 1984-1988 : Praticien hospitalier, hôpital Necker-Enfants malades, unité d'Immunologie et d'hématologie pédiatriques
  • 1988 : Professeur des Universités, praticien hospitalier, hôpital Necker-Enfants malades, unité d'Immunologie et d'hématologie pédiatriques
  • 1996-2012 : Chef de service, unité d'Immunologie et d'hématologie pédiatriques, hôpital Necker-Enfants malades : service de 30 lits qui prend en charge des enfants atteints de pathologies héréditaires et acquises du système immunitaire : déficits immunitaires héréditaires et acquis, pathologies inflammatoires rhumatologique et auto-immune

Formation et carrière scientifique

  • 1975 : DEA de biochimie (immunologie) Paris-VII
  • 1979 : Doctorat de 3cycle biochimie (immunologie) Paris-VII
  • 1980-1981 : Stage postdoctoral à University College (Londres), laboratoire des Prs M. Feldmann et PCL. Berverley
  • 1981-1991 : Chef d'équipe au sein de l'unité 132 INSERM « Immunologie et rhumatologie pédiatriques », hôpital Necker-Enfants malades
  • 1991-2013 : Directeur de l'unité mixte Université INSERM 768 « Développement normal et pathologique du système immunitaire »
  • 2000-2013 : Vice-président de l'Institut Fédératif de Recherche – hôpital Necker-Enfants malades
  • 2007-2016 : Directeur de l'Institut hospitalo-universitaire – Imagine, qui fédère les chercheurs de 21 laboratoires, 2 mandats)

Thèmes de recherche

Le développement des lymphocytes T et ses anomalies

Les lymphocytes T, plaque tournante de l'immunité adaptative, sont indispensables à la vie au-delà de quelques mois. Les enfants qui naissent sans lymphocytes T – pathologies collectivement dénommées déficiences immunitaires combinées sévères (DICS) – ne peuvent en effet contenir nombre d'agents infectieux bactériens, fungiques, parasitaires ou viraux.

Nous avons entrepris, notamment avec Jean-Pierre de Villartay, l'étude de ces pathologies afin d'en comprendre les bases moléculaires, autrement dit quelles molécules sont indispensables au développement de ces cellules, de la moelle osseuse au thymus. Nous avons ainsi montré qu'une variété de DICS se caractérise par une sensibilité accrue des cellules des patients à l'action des radiations ionisantes, propriété évocatrice d'un défaut d'un système de réparation de l'ADN nécessaire à la différenciation des lymphocytes T (et B). Quelques années plus tard, en s'appuyant sur les techniques de cartographie génétique, il fut possible d'identifier le gène responsable et de montrer que la protéine déficiente dénommée Artémis, exerce une fonction essentielle dans une voie de réparation des cassures de l'ADN appelée réparation par jonction non homologue des cassures des deux brins d'ADN. De fait, lors de la différentiation des lymphocytes T et B, les gènes qui codent pour les protéines récepteurs de l'antigène (détecteurs de la présence de molécules issues de micro-organismes) sont soumis à un processus de recombinaison génétique source d'une diversité clonale (chaque clone reconnaît un antigène distinct). La recombinaison se décompose en une étape de cassures ordonnées des brins d'ADN, suivie d'une réparation de ces cassures, processus qui implique Artemis. Plus tard, la même démarche fondée sur l'observation d'une autre forme de DICS conduisit à l'identification d'un autre facteur de la réparation non homologue des cassures d'ADN dénomé Cernunnos qui est impliqué dans la phase finale de religation des brins d'ADN.