Bientôt deux siècles que le pouvoir thermoélectrique a été découvert par Seebeck et aujourd'hui, seulement
quelques matériaux ont des figures de mérites thermoélectriques suffisamment élevées pour pouvoir être
raisonnablement utilisés dans des convertisseurs. De surcroit, les seuls modules thermoélectriques commercialisés
aujourd'hui, destinés à des applications à des températures proche de l'ambiante, sont fabriqués avec un seul type de
matériau, le tellurure de bismuth.
La recherche de matériaux capable de convertir l'énergie thermique en énergie électrique et vice versa a
permis depuis de nombreuses années d'identifier les critères auxquels doivent idéalement répondre de tels
matériaux. Cependant, à cause de l'interdépendance des propriétés de transport électrique et thermique, le nombre
de "bons" matériaux thermoélectriques est toujours très restreint. Aujourd'hui, de nouvelles pistes émergent et
peuvent laisser espérer que des matériaux thermoélectriques toujours plus performants seront disponibles à plus ou
moins court terme.
L'objet de ce séminaire est donc de brièvement décrire les critères idéaux auxquels doivent répondre les
matériaux thermoélectriques et de montrer que grâce aux nouvelles techniques de synthèse et d'analyse, de
nouveaux matériaux émergent (antimoniures, tellurures, séléniures et même sulfures) en même temps que les
matériaux anciens (Bi2Te3, PbTe, SiGe) ne cessent d'être améliorés.