Résumé
L'étude des divers exemples de « cultes de substitution » notamment dans le domaine osirien, conduit à s'interroger sur les règles des pratiques rituelles et leurs constances en Égypte ancienne. Cette approche phénoménologique permet de mieux cerner les mécanismes de manipulations de l'imaginaire des anciens Égyptiens mais surtout les modalités de leur mise en pratique par l'action rituelle, jeu constant entre l'imaginaire, le réel et la nécessité vitale d'une action. Cette approche a pour conséquence la relativisation de l'importance des « théologies » et autres « mythologies » mais elle permet aussi d'isoler et de mettre en valeur des mécanismes d'actions originales comme la « mise en maquette du monde ». L’échelle de cette démarche est spécifiquement égyptienne. Elle va du petit objet aux œuvres colossales, cadres de liturgies collectives constituant le ciment de la société pharaonique.
Connaissance de l’égyptien ancien indispensable.
