Les deux dernières années de la trop brève existence de Champollion sont capitales. À son retour à Paris le 5 mars 1830, il a franchi une étape décisive dans le déchiffrement des hiéroglyphes. Les seize mois qu’il vient de passer en Égypte, au contact de ses monuments, lui ont permis de vérifier la justesse de ses travaux. Le temps est venu d’en faire connaître les résultats et son entrée au Collège de France va lui en donner l’opportunité. Ses premiers cours, en 1831, doivent lui permettre de jeter les bases des « études égyptiennes ». C’est sans compter sur son état de santé, qui mettra un terme à une vie riche mais éprouvante le 4 mars 1832, lui laissant juste le temps d’achever la mise au net de ses recherches sur le système hiéroglyphique, la grammaire et le dictionnaire des anciens Égyptiens. Si cet héritage est inestimable, il peine encore à trouver des héritiers capables d’en recueillir les fruits et de poursuivre l’œuvre du fondateur de l’égyptologie.
18:00 à 19:00
Séminaire
Champollion au Collège de France : son héritage et ses héritiers
Olivier Perdu