La plupart des systèmes médicaux implantés sont limités par la taille de leur source d’énergie. Cette limitation ralentit le développement de dispositifs, tel que la réalisation de capteurs autonomes sous-cutanés mesurant le taux de glucose chez les patients diabétiques, qui rendraient les patients totalement autonomes, permettant ainsi d’éviter sous-dosages et surdosages de médicaments.
L’objectif de notre travail consiste à fabriquer une alternative aux batteries dites « classiques » (lithium, zinc/air, etc.) : les biopiles enzymatiques glucose/O2. Ces biopiles miniatures fonctionneraient sous la peau de façon autonome (in vivo) en puisant l’énergie chimique du couple oxygène-glucose naturellement présent dans les fluides physiologiques. La sélectivité des réactions enzymatiques permet la construction d'une cellule à un seul compartiment, contenant à la fois le réactif anodique (le glucose) et le réactif cathodique (l'oxygène). Une fois implantées sous la peau, ces biopiles pourraient alors alimenter des dispositifs médicaux autonomes et implantés.
Lors de ce séminaire, outre le concept de biopile, je présenterai notre approche multidisciplinaire qui nous a permis d’intégrer étroitement et de manière contrôlée les éléments biologiques aux électrodes, et permis l’implantation de biopiles dans des souris.